Hors du temps
Il y a des matins que l’on n’oublie pas. Comme celui-ci quelque peu hors du temps. Arrivée au milieu des montagnes, dans une ferme divisée en trois bâtiments. La solitude brute, entourée de montagnes, glaciers et animaux. Ce léger serrement au cœur de se savoir loin de tout. Une nuit reposante au calme, puis le réveil sous un soleil lumineux et un ciel bleu. La fraîcheur qui mord la peau, et le souffle qui se coupe. Le spectacle est époustouflant. L’isolement de la veille devient apaisement. Petit déjeuner face aux montagnes. L’émerveillement de voir des canards dans le champ se dandiner allègrement. Spectacle si simple et pourtant si magique. La simplicité de l’instant.
En bordure d’océan
Immense ciel bleu, entre terres et mers, à la poursuite de la route 1. Tortueuse et sinueuse, elle serpente sur les cotes, longeant la mer, à la limite des montagnes. Ici la mer s’est infiltrée loin dans les terres, il faut donc la contourner. L’Islande ne fait pas dans les ponts. C’est donc aux habitants de faire des détours. Seconde facette du pays, celui de la mer reine. Parfois faire des détours, car la route indiquée n’est pas engageante. Remplie de trous, non goudronnée.
Gravir la montagne, affronter la neige
Et puis il y a des villages qui se méritent. Ville portuaire, accessible après une longue ascension d’une montagne. La route grimpe presque droite, et descend tout aussi raide. Lors de l’ascension, le mauvais temps s’est installé. La pluie se transforme en neige, il faut lutter. Puis à mesure que l’on descend vers le village, le beau temps revient. Village enclavé. Coupé par la mer et la montagne. Village de charme, coloré, l’atteindre se mérite.
