Irlande du Nord – Jour 2
Pour ce second jour nous filons tout au Nord, unique zone où l’on ne paie pas en euros.
Première pause la plus au nord de notre voyage, au pont de corde Carrick-a-Rede. Arrivée sous le soleil, le lieu est féerique. Une mer turquoise, de la verdure, et des falaises. Un paysage typique du pays en bord de mer.
Pour la petite anecdote, ce lieu a servi au tournage d’un épisode de Games of throne.
Après avoir visité le lieu en hauteur, nous nous sommes dirigés vers le pont de corde. Pour information, seuls ceux voulant le traverser doivent payer, les billets sont contrôlés à l’entrée du pont. Une fois devant le pont, il faut attendre son tour. Les visiteurs sont par petits groupes, qui passent le pont quand le groupe précédent est revenu. Le temps de visite sur l’île est donc limité, mais largement suffisant pour en faire le tour. Contrairement aux craintes de certains, le pont en corde ne bouge presque pas. En revanche il est suspendu, et à travers les planches en bois on voit très clairement le vide. Bon ensuite on est au-dessus de l’eau, donc il y a pire. La visite de l’îlot au milieu de la mer permet de faire des très belles photos, d’autant plus que le soleil nous éblouit de ses rayons.
Initialement ce pont a été construit pour les pêcheurs désirant se rendre sur l’île à l’époque des remontées de saumons. La population de poissons ayant chuté, le lieu est devenu touristique. Hélas il y a du monde sur ce site, sans être étouffant cela peut être gênant pour les amoureux de la nature solitaire.
Seconde escapade de la journée, la chaussée des géants. C’est une formation volcanique de colonnes de pierres accolées. L’érosion les a rendu inégales, formant un paysage original, où des cercles noirs se jettent dans la mer de façon disparate. On peut d’ailleurs se balader sur ces roches, mais l’eau les rend particulièrement glissantes.
Là encore le lieu est connu, et beaucoup visité, mais le site étant assez vaste, il est tout à fait possible de s’éloigner de la foule. Une célèbre légende a rendu le lieu populaire.
La légende dit que deux ennemis vivent chacun d’un coté de la mer. L’un en Irlande, l’autre en Ecosse. Les deux veulent s’affronter, ils construisent donc un chemin en pierres au milieu de la mer. L’ennemi écossais arrive alors, en le voyant l’irlandais prend peur, car il est beaucoup plus grand que lui. Il rentre vite chez sa femme qui a juste le temps de le déguiser en bébé. La femme irlandaise va à la rencontre de l’écossais, lui disant que son mari est absent et qu’elle est seule avec son bébé. L’écossais voyant la taille du bébé se dit que son ennemi, le père de l’enfant, sera dix fois plus grand. Il prend peur, et repart en courant chez lui, détruisant derrière lui le chemin. Ce qu’il resterait aujourd’hui (et il existe la même formation volcanique en Ecosse), serait donc les restes de cette route.
Lors de notre visite, avec un audio-guide, nous sommes guidés sur un circuit, qu’il est possible de rallonger à sa guise. En français, nous écoutons la légende nous être racontée au fur et à mesure de notre promenade.
Pour notre part nous nous sommes contentés du petit circuit, car le ciel s’est soudainement assombri, et tout au sommet, sur la plus haute falaise de la visite l’orage s’est déchaîné. Autant dire que voir les éclairs zébrer le ciel n’avait rien de très rassurant. Surtout que nous étions alors le point le plus élevé, juste parfait pour attirer la foudre. Mais le temps irlandais changeant très rapidement, cela n’a pas duré très longtemps, juste de quoi être bien mouillé. Pour ceux qui auraient la chance d’un temps plus clément, des circuits de randonnées bien plus grands existent.
Le soir nous arrivons chez un autre habitant, qui possède une petite maison fort sympathique et très bien entretenue. Le propriétaire est très accueillant. J’ai même droit à un compliment sur ma tenue et la mode française. Pourtant je vous assure que pour ce type de périple où l’on marche toute la journée je n’étais pas forcément dans ma meilleure apparence. A mon avis il adorait la France, et Paris si j’en juge la décoration de la chambre qui nous a été attribuée. Le mobilier en bois, avec de la décoration blanche, avec des motifs roses à l’effigie des plus célèbres monuments de notre belle capitale française.