Qui aurait pu croire que trois photos du 4 septembre 2021 nous conduiraient jusque là ?
Un souvenir gravé dans ma mémoire, parce que sans le savoir elles avaient scellé mon destin, et le sien.
Je me rappelle les avoir vues, les avoir montrées à ma mère, durant nos vacances au camping, et avoir eu cette réflexion du et si... Sans vraiment y croire.
Je commençais à regarder les annonces, sachant que prochainement j'allais me mettre à la recherche d'un poney à acheter.
En réalité je n'ai absolument pas craqué sur les photos. Je n'ai pas eu le coup de cœur au physique. Juste un pincement au cœur devant sa bouille mignonne.
Sa taille adulte ne serait pas immense, et c'était un poulain d'Aurélie.
Bon dans les faits, je me dirigeais davantage vers un poney C d'un mètre trente cinq, maître d'école pour faire essentiellement de l'extérieur et du pony-games. J'étais prête à enchaîner les essais, les déplacements dans toute la France. Bref une tout autre histoire.
Et puis au retour de mes vacances je l'ai suggéré à Aurélie.
« J'aime bien les photos, il ferait la bonne taille. Peut-être... »

Et puis il y eu une autre personne intéressée par un autre poney logeant dans le même pré que Jackpot, alors un soir aurélie me proposa de les y accompagner. Et c'est ainsi qu'eut lieu notre première rencontre.
Ils étaient là, plusieurs jeunes d'un et deux ans, tous en troupeau, plein de vie, de mouvements, d'énergie, à venir vers nous en gambadant, curieux, à la recherche d'une caresse. Pas forcément très délicats.
J'avoue ne pas avoir été à l'aise dans cet environnement. J'avais peur que ça parte en cacahuète, qu'un coup de pied fuse, qu'ils partent au grand galop.
Alors je me suis mise à l'écart, et Jackpot est venu, hésitant.

J'aime penser que lui également s'éloignait assez vite de cette agitation. Dominé dans le troupeau, il est venu me voir, se disant qu'étant seule il aurait plus de chance d'avoir une caresse, sans être chassé. Et forcément ça a fonctionné. Il restait là, collé à moi, à attendre les grattes grattes. Quelque peu timide, plein de pudeur, il ne fallait pas l'approcher trop vite, sous peine qu'il ne recule et ne prenne la fuite.
Aurélie souriante nous regardait, pressentant déjà ce qui allait se produire.
« Attention si tu le caresses, tu vas craquer, me disait-elle à raison. »
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