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  • Photo du rédacteuremily daubry

01 Premières sorties

Je suis retournée le voir quelque fois au pré, entourés par les copains, pas très à l'aise, ni lui, ni moi.


Et puis à la fin du mois de septembre je l'ai sorti pour la première fois du pré. Juste le mettre devant le pré , avec son copain Jocker, et son potentiel futur acquéreur, histoire de faire un pansage. Puis nous les avons menés sur la route, en sautant une flaque d'eau sur le chemin ,et là j'étais encore moins à l'aise, de peur qu'il ne m'écrase.

Sur la route nous les avons menés en mains. J'ai pu constater ses allures, son tempérament, peu inquiet, même lorsque chacun partait de son coté. Puis petite désensibilisation à la longe, à nous, à nos gesticulations, nos sauts, et autres simagrées. Jocker sursautait plus, mais aucun ne bougeait. Puis retour au pré.

Alors, l'idée s'est installée de plus en plus dans mon esprit.



A ce moment, j'avais déjà un poney en demi-pension. C'était même plus qu'une demi-pension, mais cela mérite une autre histoire. J'ai donc parlé de mon projet à sa propriétaire, afin qu'elle-même puisse se décider, et puisse prendre une décision concernant son poney. Au final la proposition inattendue et pourtant tant attendue de l'acheter m'a quelque peu décontenancée.

Mon cœur a fortement balancé. L'attachement que j'avais pour Valmy prenait tant de place, ma connexion avec lui, ma confiance en lui, si totale, si absolue. Je me sentais bien avec lui, et tout n'était que plaisir.

Prendre un jeune, en étais-je capable ? Moi qui n'avais qu'un petit niveau à cheval, une peur à tout obstacle (au sens littéral), et aucune confiance. Les barrières et doutes étaient haut.

Il a fallut réfléchir.

Tout allait si vite. Je n'imaginais certainement pas mon premier achat équestre ainsi.

Honnêtement, si cela n'avait pas été un poulain d'Aurélie, d'un élevage que je connaissais si bien, j'aurais refusé. Jamais je ne me serais lancée dans cette aventure. Autant là, la situation était différente. Je connaissais déjà beaucoup de lui sans vraiment le connaître. Je savais où il avait vécu, le mental qui se profilait, les personnes qui m'entoureraient.

Et puis c'était un bébé Mick.

Le bébé de cet étalon si majestueux, qui m'avait fait si forte impression lors de notre première rencontre.

Je me le rappelle, avec sa cavalière à cru. Lui descendant la colline, si fier, si cool, dégageant tellement. Une aura majestueuse se dégageaient d'eux deux,

Une image qui reste encore gravée en ma mémoire, plus de deux ans plus tard.

Alors après une longue réflexion tortueuse, à m'en rendre malade. Bonjour insomnie, maux de tête et de ventre, crises de larmes.

Beaucoup de discussions (merci Aurélie), de doutes partagés, d'encouragement, d’enthousiasme (merci Momo), de paroles si bienveillantes (Merci Chloé's)

Parfois il ne faut pas beaucoup, juste une phrase pour me rassurer, et me dire que non je ne faisais pas de bêtises.


Jackpot est entré peu à peu dans ma vie, laissant doucement partir Valmy, puis plus définitivement (non sans tristesse).

La vérité est que chacune des décisions que j'aurais pu prendre aurait été douloureuse.

J'ai su me faire entourer des bonnes personnes à ce moment, qui me connaissaient, et pouvaient « réfléchir» pour moi, me conseiller au mieux, sans que je ne me laisse aveugler par mes sentiments.


La seconde sortie du pré avait un objectif : passer les flaques d'eau, et marcher dans la gadoue sans écraser l'humain à ses cotés.

Première fois que je l'ai vu réagir. Et faire la mule. Oui Monsieur était plutôt têtu.

Il ne voulait pas se salir les pattes. Hormis cela, son comportement a été exemplaire. Il n'a pas eu de défenses au stick, et s'est décidé à passer de plus en plus sereinement dans la boue. Une fois les passages satisfaisants, retour au pré.


Et l'apprentissage a été acquis même pour les autres fois.

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